24/12/2012

METTEZ VOUS A POIL

Il est légitime de se questionner sur l'utilité de concevoir et de porter des vêtements en êtres vivants innocents, oui. Il est légitime de se questionner sur le sens de la futilité, en effet. Il est légitime d'en pleurer à genoux, c'est une option.
Il est encore plus légitime de se positionner de façon rationnaliste sur ce comportement qui en est dépourvu. Amis défenseurs, je vous le demande, POURQUOI S'HABILLE T-ON ? Oui, pourquoi mais pourquoi ?
Eh bien, à l'exemple de vos arguments, il ne sert sensiblement à rien de prendre la peine tout les matins de s'habiller. Tout ça pour plaire au mari, aux copines, pour rivaliser, jalouser, faire parler. Tout comme le souligne un de vos slogans favoris, plutôt à poil qu'en fourrure! A l'image du cynique Diogène de Sinope, nous nous mettrons bientôt à boire dans les fontaines, nous onaniser devant des statues, et à chercher un Homme! Amis peta, faites comme lui! Ne mettez plus de vêtements de coton, qui comme chacun sait pompent les réserves vitales d'eau, ne vous emmitouflez plus dans des manteaux de pétrole, fuyez la caresse de la soie, obtenue à partir du stakhanovisme du vers à soie epuisé, ebouillanté, exploité.
Tirons la sonnette d'alarme sur cette honte sociétale, cette manie infâme de couvrir ses attributs distinguants, au détriments de tant d'êtres vivants! Découvrez vous! Pour les vers à soie, les moutons, les poissons et les fossiles de dinosaures!
Pardon. je m'emporte. Mais il me semble bien que depuis Néandertal, les Hommes se vétissent. De peaux. De bisons priscus, de tigres à dents de sabre, de chevaux sauvages. Déjà 200 000 ans que nous cohabitons en totale harmonie avec la nature, la régulant, la pérennisant au fil du temps. Si des espèces disparaissent, replongez vous dans vos manuel de Buffon, ce sont pas les bêtes à poils. Ce sont celles chassées pour leur ivoire, leur graisse, celles dont nous saccagons l'habitat depuis le début de l'ére industrielle. Mais certainement pas les renards bleus, sauvés in extremis par les élevages que vous voulez faire fermer ou les phoques qui désormais pullulent sur les plages, de l'Alaska jusqu'en Australie et causent d'immenses dégâts au sein de l'écosystème.

L'homme, un animal comme les autres, avec poils et instinct, plus grand prédateur terrestre qui a su évoluer (un peu) plus que les autres. Nous régnons sur la Terre comme autrefois les raptors, nous chassons comme les tigres et les loups le font. Nous équilibrons la nature, faisant partie intégrante avec elle-même.
Et ne distribuez plus de tracts anti-fourrure, ça par contre ça décime les forêts.



Photo, Meret Oppenheim, Breakfast in fur, 1936 (un jour nous vous donnerons la clé de cette installation, pour l'instant nous pensons qu'elle a sa place en tant qu'illustration de cet article.)